Bienvenue à Crescent House, une vieille demeure délabrée située dans un trou perdu en Arkansas où, en 1965, un drame horrible est survenu. Billy Ellison, un écrivain noir et Myra sa femme - qui, elle, est blanche - y ont en effet péri dans un incendie déclenché par des membres du Ku Klux Klan.
Anton, l'actuel propriétaire, a invité quatre de ses collègues auteurs de romans noirs pour un atelier d'écriture. Car quoi de mieux que cet endroit lugubre où les fantômes du passé hantent encore les murs pour trouver l'inspiration, stimuler sa créativité ? Malheureusement, avant même l'arrivée des autres, Dan se retrouve séquestré quelque part dans la maison.
Pendant ce temps-là, dans la ville voisine de Shannon Hills, la famille Appermind est sauvagement assassinée. Y aurait-il un rapport entre ses deux affaires ? C'est ce que va essayer de découvrir l'officier Dudley.
Mon avis :
Dans la première partie, le lecteur est plongé dans l'atmosphère bien flippante d'un film d'épouvante. On y retrouve d'ailleurs tous les codes du genre : la maison isolée en pleine tempête avec un passé bien macabre; la porte accédant aux combles qui est condamnée et qu'on a envie de franchir tellement on veut savoir quel secret se cache derrière; la présence d'un miroir brisé, symbole même du passage vers un autre monde.
Il y a ensuite cette sensation des personnages d'être constamment épiés, en danger, les suspicions qui s'installent. Bref, la tension est à son maximum et on tremble de peur pour eux. Un huis clos vraiment angoissant, anxiogène où on se demande qui va être la prochaine victime.
La deuxième partie, quant à elle, est totalement axée sur l'enquête policière. Un des personnages qui a réchappé est hospitalisé. Le récit devient alors plus ancré dans le réel, le rationnel avec la recherche de preuves concrètes. Tout le contraire de la première partie où on flirtait parfois avec le surnaturel, le paranormal à cause de certains événements inexplicables.
Enfin, les incursions dans les années 60-70 avec pour toile de fond le racisme, nous apportent, elles aussi, des éléments nous permettant de comprendre ce qui s'est réellement passé à Crescent House de nos jours. Et quand peu à peu on devine ce que le destin tragique de Billy Ellison a engendré, on se dit qu'Armelle Carbonel nous a bien manipulés. Et ce qui paraissait jusque là inexplicable, incohérent prend alors tout son sens.
Au final, elle nous délivre un incroyable thriller psychologique. A lire absolument.
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Note : ❤️❤️❤️❤️🧡
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