18 août 2009

Rien ne va plus de Douglas Kennedy

Comment vous résumer l’histoire ? Je pourrais tout simplement recopier la 4ème de couverture et faire comme si j’avais écrit moi-même le texte. Oui mais certains me diront : « N’est-ce pas illégal ? » En effet, s’approprier un texte qui n’est pas le sien est ni plus ni moins que du plagiat. Et c’est ce qui va arriver au personnage principal du livre.

David Armitage a du attendre une dizaine d’années avant qu’un de ses scénarios soit enfin adapté à la télé. La série « Vous êtes à vendre » connaît alors un véritable succès et il se voit propulser en haut des sommets de Hollywood de façon fulgurante. Mais sa chute n’en sera que plus spectaculaire.

Un jour, un journaliste de troisième zone l’accuse en effet d’avoir fait quelques emprunts. Pour David, cela ne semble pas si grave. Ce n’est qu’une phrase par ici, un bon mot par là et puis les scénarios en question n’ont jamais été produits.

Néanmoins toute cette histoire va prendre une telle proportion et jeter un tel discrédit sur lui que tout le monde va finir par l’abandonner et qu’il va devenir du jour au lendemain persona non grata. Heureusement, après s’être retiré bien loin de toute cette agitation et grâce au soutien indéfectible de son agent Allison, David va réussir à remonter tout doucement la pente.


Mon avis :

L’ascension glorieusement foudroyante et quelque part justifiée d’un type qui a galéré pendant des années puis sa magistralement vertigineuse descente aux enfers avec évidemment l’incontournable retournement de situation à la fin sont les composantes essentielles de cette histoire.

Bref, Douglas Kennedy nous ressort ici tous les bons vieux clichés qui ont construit le mythe du rêve américain. A cela vous ajoutez en fond un zeste de manipulation – là, on frôle presque la théorie du complot - et une critique plutôt acerbe du monde si superficiellement flamboyant d’Hollywood.

La recette peut sembler éculée mais elle fonctionne plutôt bien car j’ai trouvé le livre somme toute très agréable à lire au point qu’une fois que je l’ai eu commencé, je ne l’ai plus lâché. L’intrigue est en effet, à mon avis, suffisamment riche en rebondissements pour la rendre haletante et dynamique jusqu’au bout.

Quant au style de Douglas Kennedy, il est très limpide, percutant. Pour résumer en un mot : efficace.

*******

Publié chez Pocket (N°11971) en 2004
Titre original : Losing it
Traduit de l'américain par Bernard Cohen
Code ISBN : 978-2-266-13399-9

Site de l'auteur : www.douglaskennedynovels.com

Note : ❤️❤️❤️💛🤍

Tous droits réservés

5 commentaires:

  1. Déçue par cet auteur avec "les charmes discrtes de la vie conjugale", je passe sur ce titre.

    RépondreSupprimer
  2. j'aime beaucoup cet auteur, ses premières parties sont longues mais utiles pour apprécier la 2°, celui ci attend dans ma PAL.

    RépondreSupprimer
  3. C'est le seul livre que j'ai lu de D. Kennedy alors forcément je ne peux pas comparer. Le seul petit reproche que je peux lui faire sur ce livre c'est ce côté un peu trop "scénarisé" et "cliché".

    RépondreSupprimer
  4. je n'apprécie pas trop cet auteur dont les histoires m'apparaissent nunuches et cousues de fil blanc

    RépondreSupprimer
  5. Moi j'ai beaucoup aimé même si c'est pas son meilleur. Celui que je préfère est "Les charmes discrets de la vie conjugale". "La poursuite du bonheur" est très bien, il paraît, aussi. .. Cordialement. Marco.

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à donner votre avis. Si vous ne le voyez pas s'afficher tout de suite, c'est normal. Les commentaires sont soumis à modération.