06 décembre 2009

La ferme des animaux de George Orwell

Après avoir fait le rêve d’un monde sans hommes, le cochon Sage l’Ancien rassemble tous les animaux de la Ferme du Manoir et les incite à se soulever. C’est ainsi qu’un 21 juin fut exproprié Mr Jones. Ce sont les cochons – espèce la plus intelligente – qui prennent naturellement le pouvoir et mettent en place un système philosophique l’animalisme dont l’hymne s’appelle « Bêtes d’Angleterre » et les sept commandements sont les suivants :

1- Tout deux pattes est un ennemi.
2- Tout quatre pattes ou volatile, un ami.
3- Nul animal ne portera de vêtements.
4- Nul animal ne dormira dans un lit.
5- Nul animal ne boira d’alcool.
6- Nul animal ne tuera un autre animal.
7- Tous les animaux sont égaux.

Cependant très vite tous ces beaux préceptes volent en éclat. D’abord les animaux se rendent compte que les cochons s’octroient certains privilèges. Ensuite entre les principaux dirigeants s’installent des distensions de plus en plus importantes et Napoléon finit par évincer Boule de Neige, l’accusant de tous les maux et notamment d’être à la solde des humains. Il fait même éliminer tous ses soi-disant partisans par ses molosses.

Enfin, les années passant, comble de tout les cochons se mettent à commercer avec les hommes et à se comporter exactement comme eux. Bref, « Tous les animaux sont égaux, mais certains plus que d’autres. »


Mon avis :

Sous l’aspect d’une fable animalière l’auteur relate en fait l’histoire de l’URSS, depuis la révolution de 1917 au basculement dans la répression et la dictature. Ainsi derrière chaque animal se cachent des personnages historiquement célèbres. Napoléon peut être assimilé à Staline, Boule de Neige à Trotsky, Mr Jones au tsar Nicolas II. Quant à Brille-Babil qui manie la langue de bois à la perfection et Malabar travailleur le plus acharné de la ferme dont la devise est « Je vais travailler plus dur », ils symbolisent respectivement la propagande diffusée par les dirigeants de l’U.R.S.S à travers La Pravda et le stakhanovisme. Les chiens qui constituent la garde personnelle de Napoléon incarnent eux, la police politique du régime (le N.K.V.D.).

La Ferme des animaux est un ouvrage très court et très facile à lire. Je l’ai trouvé très intéressant car il dénonce non seulement les dérives totalitaires mais nous montre aussi comment on peut endoctriner des masses par la simple manipulation de la pensée.

Par ailleurs, même s’il date de 1945 et qu’il évoque avant tout le régime soviétique, ce texte peut tout à fait être transposé à la période actuelle. On peut en effet établir des parallèles avec d’autres pays où ces pratiques ont malheureusement toujours lieu.

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Publié chez Folio (N°1516)
Titre original : Animal farm
Traduit de l’anglais par Jean Quéval
Code ISBN : 978-2-070-37516-5

Note : ❤️❤️❤️❤️🤍

Tous droits réservés

4 commentaires:

  1. il faut absolument que je lise ce classique!!!!!

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  2. Dans la LAL depuis longtemps. Je ne pensais pas qu'il était facile à lire. Je vais attaquer pendant les vacances 1984, on verra ensuite !

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  3. J'avais bien aimé aussi et trouvé ce livre intéressant pour les raisons que tu évoques.

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