03 août 2023

Meurtre au Festival Interceltique de Mariannig Larc'hantec

A quatre jours de l'ouverture du Festival Interceltique, l'orchestre symphonique de Lorient est en pleine répétition. C'est Nolwenn De Fontenelle qui a été choisie comme premier violon à la place de Jules.

Son père, président du festival et aussi principal mécène, a insisté pour que ce soit elle qui prenne cette place. Ce genre de passe-droit évidemment ne plaît pas à tout le monde. Aussi, lorsqu'elle est retrouvée étranglée dans son appartement, on se demande tout de suite qui a bien pu commettre un tel acte.


Mon avis :

Mariannig Larc'hantec est une musicienne de renommée internationale. En 1972, elle a créé à Brest la première classe d'enseignement de harpe celtique. Elle a participé de nombreuses fois au Festival Interceltique de Lorient pour devenir par la suite responsable bénévole des concerts donnés par l'orchestre symphonique du festival au Palais des Congrès.

Elle connaît donc bien les coulisses et nous les dévoile dans ce premier roman dont l'histoire est somme toute classique.

Ça se lit facilement, tranquillement. Pourquoi pas juste avant le Festival histoire de se mettre complètement dans l'ambiance.

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Publié chez Groix Éditions en 2021
Code ISBN : 978-2-374-19138-6

Note : ❤️❤️❤️🤍🤍

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# Je suis Lilly de Vincent Villa

Lilly Gomis, une jeune infirmière de 22 ans, meurt sous les coups de son ex-compagnon. L'association "Lutte féministe" qui vient de lancer une campagne d'affichage contre les violences faites aux femmes, créé le hashtag #Jesuislilly en son hommage. Sa sœur Nina, boxeuse emplie d'une haine incommensurable, est déterminée à se venger de Ryan Tara qui a subitement disparu.

Peu de temps après cet événement, le corps de Sandra Roseau, présidente de l'association, est retrouvé dans une rue de Toulouse. Elle a été brulée vive. Puis c'est au tour d'une autre militante, Sandy Nguyen, de subir le même sort.

Pendant que Nina mène seule sa traque contre l'assassin de sa sœur, le commandant du SRPJ, Paolo Costa doit faire face, lui, à des crimes évoquant des rites pratiqués au Moyen-Âge.


Mon avis :

J'ai découvert Vincent Villa avec "J'irai manger ton cœur" que j'ai vraiment adoré. Dans ce 3ème roman, il aborde le thème des violences faites aux femmes par le biais de différents points de vue.

Nous avons d'abord Nina. Cette jeune femme est un véritable électron libre, obsédée par sa vengeance. Œil pour œil, tel est son credo ou plutôt coup pour coup. J'imagine d'ailleurs que le choix d'en faire une boxeuse, à savoir une femme qui donne des coups mais qui accepte aussi d'en recevoir, n'est pas anodin. Vu l'attitude de certains policiers qui refusent de prendre une plainte, vu la lenteur de la justice pour condamner les agresseurs, on peut aisément comprendre que Lilly ait envie de régler / éliminer le problème elle-même. Au cours de sa traque, elle fera la connaissance d'un justicier d'un genre un peu particulier dont je vous laisse découvrir les méthodes.

Ensuite, il y a cette association féministe qui vient en aide aux femmes battues. Leurs actions déclenchent constamment des déchaînements de violences verbales sur les réseaux sociaux. Sous couvert d'anonymat, ce cyberharcèlement de meute permet à certains hommes de réveiller leurs plus bas instincts allant même jusqu'à proférer des menaces de mort. Deux adhérentes finiront brûlées vives comme l'étaient les sorcières au Moyen-Âge.

Véritable plaidoyer contre les violences faites aux femmes, ce livre sorti en 2021 semble malheureusement toujours d'actualité.

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Publié chez Éditions du 123 en 2021
Code ISBN : 978-2-298-17506-6

Note : ❤️❤️❤️🧡🤍

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02 août 2023

La chasse de Bernard Minier

Alors qu'il rentre chez lui à 2H30 du matin, un automobiliste heurte violemment ce qu'il croit être un animal. Mais en descendant de voiture, il constate que c'est un jeune homme nu affublé d'un masque de cerf. Un carreau d'arbalète a transpercé son omoplate et sur son torse est gravé le mot JUSTICE. Pas de doute pour le commandant Servaz, la victime a été chassée comme du vulgaire gibier dans cette forêt de l'Ariège. Mais pourquoi s'en est-on pris à lui ?

Les premiers éléments de l'enquête révèlent que Moussa Sarr, 18 ans, au casier judiciaire bien chargé, avait été impliqué dans une histoire de viol en réunion mais qu'à cause d'un vice de procédure, il avait été relâché.

La famille qui habite un quartier sensible de Toulouse, est persuadée qu'il s'agit d'un crime raciste et va même jusqu'à accuser la police d'en être la responsable.

Les investigations prennent cependant un nouveau tournant lorsqu'un cheveu roux est découvert sur la crémaillère du masque, laissant supposer ainsi une autre victime.


Mon avis :

Très vite on découvre que derrière les meurtres se cache une bande d'individus très bien organisés et décidés à faire payer tous ceux qui ont réussi à échapper à la justice.

Au delà de son thriller, Bernard Minier nous propose une réflexion sur la société actuelle de plus en plus violente. Dans une France où la police manque cruellement de moyens, où les délinquants sont relâchés aussi vite qu'ils sont arrêtés ou que les peines affligées ne sont pas à la hauteur du délit, on peut comprendre que certains aient envie de se faire justice eux-mêmes ou pètent les plombs.

Suite aux émeutes déclenchées par la mort de ce jeune lors d'un contrôle routier, j'ai découvert qu'un groupe de personnes faisait la nuit la chasse aux casseurs dans le centre-ville de Lorient. Hyper entraînés et rompus aux méthodes d'interpellation, d'aucuns parlent de commandos marine. Mais contrairement à ce qui arrive dans le roman, les délinquants ici sont remis aux forces de l'ordre. Je crains malheureusement que ce genre de "milices" ne se développent de plus en plus.

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Éditeur d'origine : XO Éditions
Code ISBN : 978-2-266-32290-4

Note : ❤️❤️❤️🧡🤍

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Aux prises avec la mort de Peter James

Sur le trajet qui la mène à son rendez-vous chez son podologue, Carly Chase, une avocate, qui n'a pas encore dessaoulé de la veille, évite de justesse un cycliste et va s'encastrer dans la vitrine d'un café.

Le jeune étudiant est alors violemment percuté par une camionnette blanche qui prend aussitôt la fuite et termine écrasé sous les roues du semi-remorque vingt-quatre tonnes de Stuart Ferguson, épuisé par dix-huit heures de conduite.

Ce qui apparaît comme un dramatique concours de circonstances va se transformer en un désir de vengeance car la victime, Tony Revere, n'est autre que le petit-fils de Sal Giordino, le parrain de la mafia new-yorkaise.


Mon avis :

C'est le quatrième roman que je lis de Peter James. On y retrouve l'inspecteur Roy Grace dont la femme Sandy a disparu il y a dix ans et qui vit aujourd'hui avec Cléo la légiste. Bienque l'histoire commence très fort avec cette scène d'accident hyperréaliste et qu'elle finisse avec cette poursuite spectaculaire, j'ai trouvé que tout le reste était un peu en deçà.

Dès le début, le lecteur sait qui est le tueur et son commanditaire. L'intrigue ne repose donc que sur une course contre la montre et cette question essentielle : la police arrivera-t-elle à coincer l'assassin avant qu'il n'élimine tout le monde ?

Etant donné les pratiques utilisées par ce tueur, j'ai tout de même éprouvé un peu de compassion pour les protagonistes de l'accident et notamment pour Carly, cette mère de famille. Celle-ci va jusqu'à se sentir responsable, culpabiliser alors qu'elle n'est au final pour rien dans cette tragédie. Malheureusement, j'aurais aimé que l'histoire soit un peu plus angoissante.

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Publié chez Pocket (N°15847) en 2014
Code ISBN : 978-2-266-24636-1
Titre original : Dead man's grip
Traduit de l'anglais par Raphaëlle Dedourge

Note : ❤️❤️❤️🤍🤍

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