09 septembre 2009

Et qui va promener le chien ? de Stephen McCauley

Clyde est professeur de littérature dans une université « parallèle ». Mais ces cours sont plus un prétexte pour ses étudiants à étaler leur vie privée. La sienne n’est du reste pas très folichonne non plus. Sa rupture avec Gordon date déjà d’un an mais il ne peut se résoudre à l’oublier et continue d’espérer alors que son ex-compagnon vit avec quelqu’un d’autre.

Autour de lui gravitent des personnages tout aussi pathétiques. Ainsi, il y a d’abord le beau Marcus, son colocataire, incapable de s’engager dans une relation durable avec une femme. Rien d’étonnant quand on sait qu’il essaie désespérément de terminer la thèse qu’il a commencée voilà maintenant plusieurs années.

Ensuite il y a sa sœur Agnès. Elle élève seule Barbara, une adolescente un brin rebelle et n’a qu’une obsession, celle de publier les recettes insolites de leur défunte mère. Elle héberge par ailleurs, leur acariâtre de père soi-disant gravement malade mais qui en réalité a une maîtresse.

Enfin il y a Louise, écrivain en mal d’inspiration et ex-petite amie de Marcus qui est revenue s’installer dans la région. Sans oublier bien sur, Otis, le pauvre chien traumatisé par on ne sait quels mauvais traitements que, Benjamin, le fils de Louise a recueilli.


Mon avis :

Dans un style clair mais tout de même acide, Stephen Mac Cauley nous raconte le train train quotidien de Clyde et de son entourage. C’est parfois exaspérant, déprimant, pénible de voir ces personnages s’engluer dans leurs déboires, refuser d’aller de l’avant, manquer autant d’entrain.

On aurait pu penser que le retour de Louise allait faire évoluer la situation surtout lorsqu’elle a annoncé à Marcus que Benjamin était son fils mais hélas il n’en est rien et c’est la raison pour laquelle je me suis sentie quelque peu frustrée, une fois le roman achevé car j’attendais sans doute une fin plus optimiste.

Heureusement que les réflexions caustiques de Clyde le narrateur pimentent un peu l’histoire et m'ont énormément fait sourire.

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Publié chez 10/18 (N°3073) en 1999
Titre original : The man of the house
Traduit de l'anglais par Marie-Caroline Aubert
Code ISBN : 978-2-264-02756-6

Site de l'auteur : http://www.stephenmccauley.com/index.php

Note : ❤️❤️❤️💛🤍

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2 commentaires:

  1. Je suis en train de lire "L'objet de mon affection" du même auteur : les problématiques ont l'air d'être les mêmes, le couple, les relations, l'homosexualité et c'est souvent aussi assez drôle.

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  2. J'avais lu la Vérite ou presque, et les thèmes sont les mêmes. De même que ton commentaire qui pourrait s'appliquer pour ce roman aussi : "C’est parfois exaspérant, déprimant, pénible de voir ces personnages s’engluer dans leurs déboires, refuser d’aller de l’avant, manquer autant d’entrain."

    Donc peut-être pas une priorité pour moi de lire Et qui va promener le chien...

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